Le chocolat. Ce petit carré qui accompagne notre café, ce lapin en papier doré qu’on voit partout à Pâques, cette tablette “juste pour le moral” glissée dans le placard.
On l’aime. On le redoute. On en parle beaucoup.
En consultation, c’est un aliment qui revient souvent, entre plaisir, frustrations et questions : “Est-ce que je peux ? Est-ce que c’est mauvais ? Et mon enfant, il en mange trop ?”
Et si on se donnait la permission d’en parler autrement ? Sans peur, sans injonction, sans culpabilité. Juste avec curiosité, bienveillance… et un peu de gourmandise.
🍫 Le chocolat, cet aliment qu’on adore… détester
On lui en demande beaucoup. D’être réconfortant sans être trop calorique. D’être sain mais ultra gourmand. De nous faire du bien sans “faire grossir”.
Mais pourquoi ce petit aliment génère-t-il tant d’ambivalence ?
- Parce qu’il est souvent associé à l’interdit (et donc à la tentation).
- Parce qu’on le consomme parfois de façon compulsive, dans des moments de stress, de fatigue, ou de solitude.
- Parce qu’il est utilisé comme “récompense” dès l’enfance, ce qui lui donne une valeur symbolique forte.
👉 En réalité, le problème n’est pas le chocolat en lui-même, mais la charge mentale, émotionnelle et symbolique qu’on lui met sur les épaules.
🧠 Que contient vraiment le chocolat ?
Petit détour par la nutrition, pour remettre les pendules à l’heure.
Chocolat noir :
- Riche en cacao, parfois >70%
- Source intéressante de magnésium, fer, flavonoïdes (antioxydants)
- Moins sucré que le chocolat au lait ou blanc
Chocolat au lait :
- Moins de cacao, plus de sucre et de lait
- Moins riche en magnésium, mais plus doux en goût, souvent préféré par les enfants
Chocolat blanc :
- Pas vraiment du “chocolat” au sens strict (il ne contient pas de pâte de cacao)
- Très sucré, très gras, peu d’intérêt nutritionnel
➡️ En moyenne, 20g de chocolat noir (2 à 3 carrés) apportent :
- Environ 110 kcal
- 50 mg de magnésium (≈ 15% des besoins d’un adulte)
- Des antioxydants protecteurs (selon la teneur en cacao)
Donc non, ce n’est pas “toxique”, “mauvais” ou “interdit”. Il suffit de faire des choix éclairés selon ses goûts, ses envies, et non selon des règles strictes.
👶 Chocolat & enfants : ni totem, ni tabou
“Je ne veux pas lui en donner trop.”
“Il réclame du chocolat tous les jours.”
“Est-ce que c’est trop sucré pour lui ?”
Des questions fréquentes chez les parents, surtout autour des fêtes comme Pâques ou Noël.
Voici quelques repères :
- Dès 1 an, un enfant peut goûter du chocolat en petites quantités, sans en faire un aliment du quotidien.
- Le chocolat n’a pas besoin d’être interdit. Mais il n’a pas non plus à être banalisé ou “donné pour avoir la paix”.
- L’important : le cadre, la régularité, et surtout le plaisir partagé.
💡 Par exemple :
Un goûter occasionnel avec un carré de chocolat dans une tartine, accompagné d’un fruit et d’un verre de lait → c’est un goûter équilibré, simple, et rassasiant.
Et plus on dédramatise, plus l’enfant apprend à autoréguler ses envies.
💬 Repenser notre rapport au chocolat… et à l’alimentation
C’est souvent dans le rapport à soi-même que le chocolat devient un sujet difficile :
- On le mange “en cachette”
- On se dit qu’on n’a “aucune volonté”
- On alterne entre privation et craquage
Et pourtant… le chocolat peut être un allié.
Oui, un aliment plaisir, réconfortant, ancré dans des rituels doux. Pas besoin d’en faire un combat quotidien.
Voici quelques pistes pour retrouver une relation apaisée :
- Intégrer le chocolat dans son quotidien, sans peur ni compulsion
- S’écouter : est-ce que j’ai envie ? est-ce que je me juge ?
- Manger en pleine conscience quand c’est possible (et pas toujours, c’est OK aussi !)
🎁 Conclusion : le chocolat n’a pas besoin d’être un ennemi
Il peut être :
- Un petit plaisir du quotidien
- Un moment de partage en famille
- Un aliment source de souvenirs, de douceur et de lien
Et si vous sentez que la relation au chocolat, ou plus largement à l’alimentation, est source de tension ou de fatigue, vous avez le droit de demander de l’aide.
👉 Je vous accompagne en consultation, sans jugement, avec douceur et engagement.
Parce que manger ne devrait pas être source de stress.
Carole Chaumont, Diététicienne-Nutritionniste
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