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Mars Jaune : Alimentation et endométriose, faisons le tri ensemble !

Mars est le mois de la sensibilisation à l’endométriose, une maladie qui touche 1 femme sur 10 mais reste encore trop méconnue. En cherchant des solutions pour mieux vivre avec, beaucoup de femmes se tournent vers l’alimentation… et là, c’est souvent un vrai casse-tête !
On entend tout et son contraire : « Évite le gluten et les produits laitiers », « Fais attention aux perturbateurs endocriniens », « Bouge plus, ça ira mieux »… Mais qu’est-ce qui repose vraiment sur des bases solides ?

Faisons le tri ensemble.

❌ L’illusion de « l’alimentation anti-inflammatoire »

L’idée d’une « alimentation anti-inflammatoire » circule de plus en plus, surtout en lien avec l’endométriose. Mais attention, ce concept est un peu un fourre-tout !
On le retrouve souvent associé à des recommandations très restrictives, comme supprimer le gluten, les produits laitiers ou encore la viande rouge. Or, ces évictions ne sont pas toujours justifiées et peuvent même poser problème si elles ne sont pas adaptées aux besoins de chacune.

👉 Pourquoi ce n’est pas si simple ?

On risque de se retrouver à manger avec peur et culpabilité, ce qui n’aide ni le bien-être ni la santé.
L’impact des aliments sur l’inflammation est multifactoriel et complexe. Il ne s’agit pas juste de « bons » ou de « mauvais » aliments.
Supprimer certains groupes alimentaires sans raison médicale peut mener à des carences, perturber le microbiote intestinal et créer un stress et trouble alimentaire.

🥗 Une approche plus sereine et validée : le modèle méditerranéen

Plutôt que de tout supprimer, mieux vaut adopter une alimentation globalement équilibrée et flexible, qui respecte les besoins de chacune.

Le modèle méditerranéen est un excellent point de départ, car il repose sur des bases scientifiques solides :
Des aliments variés : fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes, huile d’olive…
Des sources de bons gras : poissons gras, noix, graines…
Une consommation raisonnée de viandes rouges et de sucres
Un équilibre général plutôt qu’une restriction stricte

Ce type d’alimentation apporte fibres, antioxydants, vitamines et minéraux qui participent au bon fonctionnement de l’organisme, sans tomber dans la privation ou la frustration.

🔎 Et si des troubles digestifs sont là ?

Beaucoup de femmes atteintes d’endométriose souffrent aussi de troubles digestifs (ballonnements, douleurs, inconforts…). Dans ce cas, une approche plus personnalisée peut être nécessaire.

👉 C’est là qu’un·e diététicien·ne formé·e sur le sujet peut aider, en proposant :
– Un accompagnement pour retrouver une alimentation sereine et adaptée
– Des ajustements alimentaires ciblés (comme la réduction des FODMAPs dans certains cas)
– Une réintroduction progressive des aliments pour éviter les restrictions inutiles

🧴 Perturbateurs endocriniens : faut-il s’en inquiéter ?

Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui peuvent interférer avec notre système hormonal. On les retrouve un peu partout : plastiques, cosmétiques, produits ménagers, emballages alimentaires…

👉 Le lien avec l’endométriose ?
Des études suggèrent que l’exposition à certains perturbateurs endocriniens (comme les bisphénols ou les phtalates) pourrait aggraver les symptômes en perturbant l’équilibre hormonal. Mais la recherche est encore en cours pour mieux comprendre ces mécanismes.

💡 Comment limiter son exposition ?

  • Privilégier le verre plutôt que le plastique pour stocker les aliments
  • Éviter les contenants en plastique chauffés (micro-ondes, plats chauds)
  • Choisir des cosmétiques et produits ménagers plus naturels (sans parabènes, sans phtalates, sans phénoxyéthanol)
  • Manger « fait maison » autant que possible pour éviter certains additifs

Sans tomber dans l’obsession, réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens peut être un petit plus, surtout quand on est déjà sensibilisée aux déséquilibres hormonaux.

👉 L’activité physique : un vrai + pour mieux vivre l’endométriose

Le mouvement aide à réduire la douleur : certaines études montrent que l’activité physique modérée peut diminuer les douleurs pelviennes chroniques, elle améliore la circulation sanguine et peut limiter les tensions liées aux adhérences.
Elle agit également sur le stress : or, on sait que le stress peut exacerber les symptômes de l’endométriose.

💡 Quelle activité privilégier ?

  • Le yoga ou le Pilates : pour travailler en douceur et améliorer la mobilité du bassin.
  • La marche, la natation ou le vélo : pour un cardio modéré sans impact brutal.
  • Les exercices de respiration et de relaxation : pour détendre la zone pelvienne.

Le plus important, c’est d’écouter son corps et de ne pas se forcer. Certaines périodes peuvent être plus propices que d’autres à l’activité physique, et c’est ok !

Ce mois de sensibilisation est une belle occasion de rappeler l’importance d’un accompagnement bienveillant et adapté à chaque parcours.
💛✨ Parlons-en, n’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez discuter plus en détail de votre alimentation ou de votre prise en charge !

📚 Sources et références utiles :
👉 https://endofrance.org/nos-actions/semaine-europeenne-prevention-information/
👉 https://www.endomind.org
👉 https://www.fondation-endometriose.org
👉 https://www.cngof.fr
👉 https://www.has-sante.fr/
👉 https://www.inserm.fr/dossier/Endometriose/
👉 https://www.gynandiets.com


Carole Chaumont, Diététicienne-Nutritionniste
🌱 Votre alliée pour une diète libre et éclairée !
📍 Consultations sur Lagord et La Rochelle

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